À la suite de l’ouragan Matthew qui a frappé Haïti le 4 octobre 2016, l’AFD appuie Agronome Vétérinaires Sans Frontières (AVSF) pour le développer un projet devant contribuer à une meilleure résilience dans le grand Sud.

Pour faire suite aux observations et de suivi conduits sur des cacaoyers dits « élites » présélectionnés dans divers terroirs d’intervention d’AYITIKA, en avril 2018, on a décidé de procéder à une première série de caractérisation génétique des cacaoyers retenus.

AYITIKA, en lien avec sa vision agroécologique et sa stratégie orientée vers la recherche-action, cherche à développer un pôle d’activités « fertilisants naturels et bio-pesticides ». Ainsi, depuis début 2018, AYITIKA a mis en place 2 nouvelles unités de production de :
Champignons mycorhiziens Bocashi

Une mycorhize est une symbiose entre un champignon et les racines d’une plante. Le champignon va coloniser les racines de la plante (par ses hyphes). Cette association va agir comme un engrais naturel, permettant d’améliorer la vie biologique et la fertilité du sol. Concrètement, les champignons vont aider la plante à mieux se nourrir et aussi à mieux se protéger (par exemple contre la sécheresse).

Bocashi, une méthode venue du Japon, permet de produire très rapidement (en 15 jours) un engrais naturel biologique, très riche. On utilise des éléments riches en matière organique, des résidus de culture riche, des excréments d’élevage (fumier), du charbon (poudre de charbon), de la sciure de bois, un élément sucré  (mélasse ou sirop de canne), et des levures.

La qualité des sols est un facteur essentiel en vue d’assurer le bon développement des cacaoyers et obtenir un bon rendement. Toujours dans le but d’améliorer les capacités et la gestion technique des systèmes cacaoyers, AYITIKA intègre directement cette procédure dans l’accompagnement technique et individualisé qu’elle offre à ses producteurs partenaires.

Une experte en qualité Madame Sonia Collin de l’Université Catholique de Louvain (Belgique) a été mobilisée en la circonstance. La formation s’est déroulée dans la commune de Cayes Jacmel (Ravine Normande) là où l’on a récemment découvert une poche de production de cacao avec un potentiel de qualité énorme dont une présence très remarquée de Criollo.

La moniliose est une des maladies les plus dévastatrices dans les plantations de cacao dans le monde. Elle est causée par un champignon appelé Moniliophthora roreri.